Ce noël n'aura pas la même saveur

Vous  qui avez perdu un être cher, un enfant, un conjoint, un frère ou une soeur, un ami..., ce premier Noël et ces fêtes de fin d'année sans elle ou sans lui vont paraître cruels, insupportables.

Laissez vous  bercer par la douceur de Noël et surtout respectez-vous en acceptant ce que vous pouvez supporter!

A propos de douceur, dont vous avez tant besoin, nous vous proposons la lettre de Marcel Proust à Georges de Lauris qui vient de perdre sa mère.

 

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Maintenant, je peux vous dire une chose : vous aurez des douceurs que vous ne pouvez pas croire encore. Quand vous aviez votre mère vous pensiez beaucoup aux jours de maintenant où vous ne l’auriez plus. Maintenant vous penserez beaucoup aux jours d’autrefois où vous l’aviez. Quand vous serez habitué à cette chose affreuse que c’est à jamais rejeté dans l’autrefois, alors vous la sentirez tout doucement revivre, revenir prendre sa place, toute sa place près de vous. En ce moment ce n’est pas possible. Soyez inerte, attendez que la force incompréhensible [...] qui vous a brisé, vous relève un peu, je dis un peu car vous garderez toujours quelque chose de brisé. Dites-vous cela aussi car c’est une douceur de savoir qu’on aimera jamais moins, qu’on ne se consolera jamais, qu’on se souviendra de plus en plus.