Se détacher sans oublier : un enjeu du deuil

« Il ne parvient pas à faire le deuil de son fils » ou « Elle n’a pas encore fait son deuil » sont des expressions fréquemment employées. 

Ainsi, « faire son deuil » comme on dit, pourrait être associé à l’idée d’oublier, de tourner la page, de laisser son aimé(e) derrière soi, une bonne fois pour toutes.

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Intégrer l’absence

Au contraire, l’endeuillé(e) sait d’emblée qu’il va devoir, à tout jamais, « faire avec » cette absence. Non pas la nier ou l’oublier, ni même l’accepter, mais l’intégrer à sa vie. 

Il sait, car c’est l’évidence, que les longues années à venir seront consacrées à apprivoiser l’absence, à « faire avec » ce vide-là.

Des personnes en deuil résistent, font blocage au travail de détachement, de crainte d’oublier.

 
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Le deuil de la relation et non de la personne

Il faut accepter que la relation soit physiquement rompue et instaurer une relation nouvelle avec celui ou celle qui n’est plus et qu’il ne s’agit en aucun cas d’oublier. 

Faire le deuil de la relation, la transformer et la laisser se transformer tout au long d’un processus douloureux afin de donner à la personne une place nouvelle dans son espace affectif, mental : tel est l’enjeu fondamental du deuil à réaliser.