Quel devenir pour une personne frappée par le suicide d’un proche

A la question : « Vais-je m'en sortir ? », la réponse est « Oui ». Le chemin est escarpé, long, difficile, mais la souffrance finira par s'apaiser même si jamais elle ne disparaîtra.  Plus le travail réalisé sur soi-même après le drame est important, plus rapide sera le retour à un état psychologique acceptable et mieux les inévitables passages difficiles seront mieux maîtrisés.

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Quelle que soit la cause de la mort, ce deuil sera difficile et long. Mais lorsqu'il s'agit d'un suicide, comme sans doute d'un assassinat (le suicide est un meurtre de soi), l'impact est extrêmement bouleversant, déstabilisant et marquera définitivement l'entourage proche. On peut dire que le deuil dure toute la vie, même si celui-ci se vit moins dans la douleur et l'intensité de la peine ressentie au fur et à mesure que les années passent.

Toute personne en deuil après suicide a besoin d'aide. Celle-ci peut venir de la famille, des amis, des collègues, du monde des soignants, des associations. C'est une condition qu'il faut très vite faire sienne et à laquelle il faut adhérer pour éviter un deuil à complications.

L'entourage doit accepter de la personne endeuillée le besoin de parler de la personne disparue de son chagrin, mais aussi le besoin de se taire, de pleurer, de s'activer ou de ne rien faire, jusqu'à parfois déstabiliser autrui par une attitude qui semble irrationnelle. Les proches peuvent aussi avoir besoin d'aide, comme tous les aidants qui, dans ce cas, sont souvent des membres de la famille, touchés eux aussi. La fierté ou la pudeur est à surmonter dans certains cas, en particulier pour les hommes généralement moins enclins que les femmes à exprimer leurs ressentis et à se faire aide

 
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